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La tordeuse des bourgeons de l’épinette

On trouve la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE) dans toute les provinces canadiennes de façon naturelle. C’est une espèce indigène. La TBE devient un petit papillon de nuit brun tacheté qui mesure environ 2 cm (ailes ouvertes).

Les épidémies de TBE sont impressionnantes dû au nombre d’arbres morts dans les sapinières. Le sapin est plus vulnérable que l’épinette aux attaques de la tordeuse des bourgeons de l’épinette. D’une part parce que son feuillage est moins abondant, d’autre part dû à la synchronisation du développement de l’insecte avec celui des nouvelles pousses du sapin.

Les arbres les plus faibles meurent généralement après trois ou quatre année de défoliation grave, et la majorité des arbres meurent si la défoliation continue sur plus de 6 ans. Dans les peuplements matures de sapin, une épidémie de TBE tue en moyenne 75% des arbres. Dans les peuplements d’épinette, le taux de mortalité est inférieur à 30%.

Ceux qui ne sont pas mort de l’épidémie deviennent vulnérables aux autres insectes et maladies. Ces arbres affaiblis continue de mourir même une fois que l’épidémie perd en intensité. 

Les épidémies de tordeuse des bourgeons de l’épinette ont des conséquences difficilement quantifiables sur les paysages, sur les activités récréatives et sur l’industrie du bois. Une fois l’épidémie débutée, la mortalité des arbres va pousser la préparation de plan spéciaux de récupération pour éviter le gaspillage de la ressource. Il est important d’agir rapidement puisque dès la deuxième année après la mort plusieurs facteurs de dégradation entrainent déjà une forte dépréciation de la valeur du bois.

La tordeuse des bourgeons de l’épinette passe l’hiver sous forme d’une petite larve dans un cocon de soie tissé dans les crevasse de l’écorce ou dans les écailles des bourgeons.

De petites chenilles (1,5 mm de longueur) sortent d’hibernation au début mai. Elle se nourrissent de pollen en attendant l’ouverture des bourgeons. Dès l’apparition de nouvelles pousses, les chenilles s’y font un abri et s’en nourrissent jusqu’à la fin de juin.

À maturité, la chenille peut mesurer jusqu’à  3cm de longueur. Elle est brune avec des points jaune-blanc. La tête est brune foncée / noire.

Au début juillet, la chenille installe son cocon à la cime des arbres, où elle passera deux semaines.

La femelle pond ses oeufs sur les aiguilles du haut de l’arbre, formant une masse verte. Ils s’ouvriront après seulement deux semaines, après quoi les larves prépareront leur abris pour l’hiver.

 

Au même titre que la SOPFEU combat les incendies de forêt, la SOPFIM (Société de protection des forêts contre les insectes et maladies) combat les épidémies de TBE.

Le programme de pulvérisations aérienne d’insecticide biologique ne vise pas l’élimination totale de la TBE, mais plutôt un contrôle de la population afin de protéger au moins 50% du feuillage annuel des arbres. 

L’insecticide qui est utilisé au Québec est le BTK. C’est un produit reconnu pour être sécuritaire pour la santé humaine, animal et environnementale. Le BTK n’agit que sur les larves de chenille.